mercredi 30 octobre 2013

Des intestins gonflés à la pompe à vélo !

« Partout où vous allez, les gens sont ballonnés ! On est ballonné dans les entreprises ;On est ballonné tout en croyant manger sain; on est ballonné dans les ministères ; on est ballonné dans les hôpitaux. On est ballonné en vacances et dans les transports. On est ballonné en se couchant et on est ballonné en se réveillant ! »
Ce cri du cœur fut lancé en avril dernier (2012) par le Professeur Henri Joyeux, lors d'une conférence à la Sorbonne à laquelle j'assistais.

Tout l'amphithéâtre pouffait de rire mais on voyait aussi que la plupart des participants se sentaient concernés.

Les mots impolis

Quand j'étais petit, on ne parlait pas de ballonnement mais de « flatulences ». Enfin, flatulences était le mot utilisé par les personnes bien élevées, de même que « gaz » ou « vents ». Les expressions étaient plus crues dans la cour de récréation. Mais au bout du compte, il s'agissait toujours de ce phénomène sonore et malodorant, extrêmement gênant et pourtant source inépuisable de rire et de plaisanteries.

A petite échelle, il n'y a pas à craindre les ballonnements. Un minimum de maîtrise de soi, un court instant dans un endroit à part, bien aéré, et si possible insonorisé, et l'affaire est classée.

Toutefois, il arrive que des dérèglements aigus se produisent. Les victimes voient leur vie sociale se compliquer gravement. Il devient délicat, voire impossible d'aller au cinéma, à moins bien sûr qu'il ne s'agisse d'une production avant-gardiste financée par le ministère de la Culture, où l'on est sûr d'avoir plusieurs rangs pour soi tout seul.

Les voyages en train, en avion, en voiture (à plusieurs) deviennent problématiques. On n'ose plus proposer à une personne qu'on respecte de passer la nuit dans la même chambre et encore moins dans le même lit.

Et c'est sans compter le désagrément personnel, qui peut être grand, d'avoir l'impression après chaque repas d'avoir eu les intestins gonflés à la pompe à vélo.

Or, malheureusement, les solutions ne sont pas si simples.

Il ne suffit pas d'arrêter les pois chiches, ni le lait ou le gluten

Certains vous diront qu'il suffit d'éviter les haricots, les pois chiches, et la soupe au chou.

N'écoutez pas ces bonimenteurs. Si ces aliments aggravent évidemment la situation, beaucoup de personnes souffrent de ballonnement sans manger le moindre chou de Bruxelles.

D'autres vous expliquent que c'est le lait. Ou le gluten. Dans ce cas encore, environ 30 % de chanceux verront leurs ballonnements disparaître en supprimant l'un, l'autre, ou les deux de leur alimentation.

Mais une majorité (70 %) aura beau s'imposer un régime strict sans lait et sans gluten, elles seront toujours aussi gonflées, et l'évacuation de ces gaz continuera à empoisonner leur existence, et l'atmosphère autour d'elles.

Et le pire, c'est que les désagréments ne se limitent pas à ça : les gaz sont le signes d'un dérèglement intestinal et viennent rarement seuls. Presque toujours, il y a aussi diarrhée, constipation, ou une alternance des deux, et donc mal au ventre, mal à la tête, voir mal aux articulations.

Une fermentation anormale

La fermentation est normale, et même souhaitable dans notre système digestif. Mais elle se limite en principe aux aliments non-digérables, comme les fibres, qui servent de nourriture aux bactéries de la flore intestinale vivant dans le côlon. Si arrivent dans le côlon d'autres aliments non-digérés, comme du sucre ou des restes alimentaires qui auraient normalement dû être assimilés dans l'intestin grêle, une fermentation beaucoup plus forte s'enclenche, produisant des gaz plus abondants.

Les désagréments sont tels que les problèmes intestinaux de ce type sont la seconde cause de consultation médicale, après la fatigue.

Les médecins ont donc fini par désigner l'ensemble de ces symptômes (gaz, diarrhée, constipation, maux de ventre, maux de crâne...) sous le terme « syndrome du côlon irritable ». Malheureusement, peu trouvent vraiment la solution définitive pour leurs patients et on ne peut pas leur en vouloir car les causes sont en général complexes.

Toutes les solutions ici

Les causes sont si complexes, même, que j'ai été obligé de demander au spécialiste Thierry Souccar de faire une recherche spéciale sur ce sujet, pour expliquer précisément à mes lecteurs :

  • quels sont les différents types d'aliments en cause, et comment les repérer ;
  • comment limiter au maximum la liste des aliments « interdits », de façon à continuer à cuisiner de façon normale et sans se priver outre mesure ;
  • que penser des tests d'intolérance alimentaires, qui sont de plus en plus à la mode, mais généralement hors de prix ;
  • quels sont les compléments alimentaires qui permettent de faire disparaître les flatulences de façon naturelle ;
  • quel est le risque pour les personnes touchées de déclencher d'autres maladies plus graves comme, par exemple, le cancer.

Allez-vous devenir un récif de corail ambulant ?


L'idée que le calcium que vous mangez va se fixer dans vos os est un des mythes les plus tenaces et les plus dangereux dans le domaine de la santé.

En réalité, le calcium alimentaire n'a aucune raison de vouloir pénétrer dans vos os !

Ce qu'il fait, bien souvent, est beaucoup plus simple : il entre dans votre sang, puis se dépose dans vos artères. Là, il se lie au cholestérol, aux plaquettes sanguines et à d'autres composants pour former une plaque de plus en plus rigide et épaisse qu'on appelle « athérome » ou « plaque athéromateuse ».

Lorsque cette plaque se sera bien étendue, vos artères seront (presque) aussi rigides que du calcaire et vous ressemblerez, à la radio, à un récif de corail ambulant !!

Votre cardiologue vous annoncera que vous souffrez d'athérosclérose et que vous pouvez mourir d'un infarctus ou d'un AVC à chaque instant (ce sera vrai).

Il vous astreindra à un régime alimentaire déprimant à base de légumes bouillis et de céréales complètes sans matière grasse, à avaler des pilules de statines donnant douleurs musculaires et pertes de mémoire, à faire du sport, ce qui est extrêmement pénible quand on a les artères bouchées, sans pour autant la moindre garantie que cela vous évitera les problèmes. Au contraire, ce régime aboutira en général, tôt ou tard, à un pontage coronarien, la pose d'un stent, puis au décès.

Une étude parue en 2010 dans la grande revue médicale British Medical Journal a ainsi établi que les personnes prenant un complément alimentaire de calcium avaient un risque plus élevé d'accident cardiaque. (1)

Et le pire, c'est que, pendant ce temps-là, vos os, eux, auront perdu de plus en plus de calcium, ce qui les aura fragilisés (ostéopénie) puis rendus poreux (ostéoporose). Au moindre choc, ils risqueront de se casser, comme du verre, au niveau de votre poignet, de votre hanche ou de votre col du fémur.

Il est donc essentiel d'agir le plus tôt possible pour que votre calcium alimentaire soit redirigé au bon endroit. Qu'il aille dans vos os, et pas dans vos artères. Pour comprendre comment éviter ce regrettable phénomène, il faut d'abord que je vous rappelle quelques éléments fondamentaux à connaître sur les os.

Notions de base à connaître sur les os

Vos os sont constitués d'une matrice – c'est-à-dire une structure – de collagène, sur laquelle viennent se fixer des minéraux. Pensez au béton armé : les fers représentent le collagène, le béton représente les minéraux.

Le collagène donne à vos os leur flexibilité. Les minéraux (calcium, magnésium, phosphore, silice) donnent la solidité. Sans la structure de collagène, flexible, vos os se casseraient facilement, exactement comme la craie que les professeurs utilisaient autrefois dans les classes : la craie est dense, mais très cassante. Elle n'est donc pas vraiment solide.

Les cellules de notre corps se renouvellent constamment, y compris celles des os. Les vieilles cellules doivent être résorbées pour faire place aux nouvelles. Pour les os, ce sont les « ostéoclastes » qui assurent ce rôle. Ils « mangent » les vieilles cellules d'os.

Chez les femmes, ce sont des hormones féminines, les œstrogènes, qui contrôlent l'activité des ostéoclastes. A la ménopause, la baisse du niveau d'œstrogènes peut créer des problèmes : les ostéoclastes s'activent trop, détruisent trop de cellules osseuses, et les os deviennent comme des éponges, remplis de petits trous.

La progestérone, une autre hormone féminine, aide à fabriquer les nouvelles cellules osseuses, qu'on appelle des « ostéoblastes », pour remplir les trous créés par la résorption des vieilles cellules. Avec l'arrêt de l'ovulation, la production de progestérone ovarienne cesse totalement. Les ostéoblastes fonctionnent donc moins bien.

Pour ralentir la perte osseuse, bien des médecins conseillent aux femmes de consommer plus de produits laitiers, riches en calcium, et de prendre des suppléments de calcium.

Mais ce calcium alimentaire, ou sous forme de complément alimentaire, risque de se déposer dans les artères, comme nous l'avons vu, mais aussi dans les autres tissus, provoquant des raideurs articulaires, des calculs rénaux (pierres dans les reins), des calculs biliaires, et de nombreux autres problèmes de santé.

Indispensable vitamine D

Ayant pris conscience du problème, de nombreux médecins recommandent aujourd'hui de prendre de la vitamine D pour aider à l'assimilation du calcium.

C'est un pas dans la bonne direction car la vitamine D intervient pour aider le calcium et le phosphore à être absorbés par l'intestin. Sans elle, après avoir longé le tube digestif, ils partiraient directement dans les toilettes !

Mais l'action de la vitamine D est à double tranchant car, de même qu'elle aide l'intestin à absorber le calcium et le phosphore, elle aide aussi les reins à s'en débarrasser, sous l'influence de la PTH, une hormone. Notez toutefois que ce second rôle est indispensable : des concentrations trop élevées de phosphore et de calcium simultanées dans le sang peuvent provoquer la formation de phosphates de calcium, des cristaux qui iraient boucher les capillaires (mini vaisseaux sanguins, qui irriguent les yeux mais également tous les organes et tissus).

Le problème est donc le suivant : une fois que, grâce à la vitamine D, mon calcium est passé dans mon sang, comment faire pour qu'il ne soit ni éliminé par les reins (pour partir ensuite dans les urines), ni déposé dans mes tissus, en particulier mes artères, mais qu'il aille effectivement se fixer dans mes os ??

Eh bien, la solution est de prendre, en même temps que votre calcium et votre vitamine D, de la vitamine K2.

La vitamine secrète qui emmène le calcium dans vos os

La vitamine K2 fonctionne comme un cofacteur essentiel de l'enzyme gamma-carboxylase, permettant la carboxylation de l'ostéocalcine, une protéine de l'os contenant de l'acide gamma-carboxyglutamique. Non carboxylée, l'ostéocalcine est incapable de se lier à l'hydroxyapatite.

Dans une étude clinique contrôlée, 172 femmes atteintes d'ostéoporose ont reçu quotidiennement de façon aléatoire de la vitamine K2 (45 mg/j), de la vitamine D3, les deux ou un placebo pendant 24 mois.

Le traitement combiné a généré une augmentation significative de la densité minérale osseuse (4,92 [+ ou -] 7,79 %) tandis que la vitamine K2 seule, une élévation de seulement 0,135 % [+ ou -] 5,44 % qui n'était pas significativement plus importante que les valeurs de départ.

Au bout de 18 à 24 mois, la densité minérale osseuse était significativement plus élevée dans le groupe K2 que dans celui sous placebo. Par ailleurs, l'association des vitamines K2 et D3 s'est montrée plus efficace que chacune d'elles seule. (2)

Ces résultats ont été confirmés par une autre étude :

Quatre-vingt-douze femmes ménopausées âgées de 55 à 81 ans ont été réparties de façon aléatoire en quatre groupes pour recevoir quotidiennement de la vitamine K2 (45 mg), de la vitamine D (0,75 mcg), une combinaison des deux ou du lactate de calcium (2 g). La densité minérale osseuse des deux groupes vitamine K2 et vitamine D a augmenté par rapport à celle du groupe sous calcium au bout de deux ans, tandis que le traitement combiné agissait de façon synergique et générait une élévation significative de la densité minérale osseuse de 1,35 %. (3)

Si vous souhaitez vous procurer un complément efficace de vitamine K2 et vitamine D, rendez-vous ici.

N'oubliez pas les autres « briques » entrant dans la construction des os

Attention toutefois, la vitamine K2 requiert, pour fonctionner, un niveau adéquat en magnésium, silice, acides gras oméga-3 et éléments-traces (zinc, cuivre, oligo-éléments), qui tous entrent dans la composition chimique de l'os.

  • le magnésium se trouve en grande quantité dans le sarrasin, les amandes et le chocolat noir (je recommande 70 % de cacao ou plus) ;
  • la vitamine C (dans les fruits et légumes frais) ;
  • la silice se trouve dans la prêle et l'ortie (solution vendue en magasin bio) ainsi que dans les poivrons, la luzerne, l'avoine et les tomates ;
  • les oméga-3 dans les poissons gras, l'huile de noix, l'huile de colza, le pourpier, les œufs de poules nourries aux graines de lin ;
  • les oligo-éléments dans les eaux minérales.
Notez aussi que le K de la vitamine K2 vient de « Koagulation » parce qu'elle fait coaguler le sang. Les personnes qui prennent des traitements pour fluidifier le sang (warfarine) ne doivent donc pas prendre de complément de vitamine K2.

Poussez et tirez sur vos os

Il est enfin indispensable de faire de l'exercice physique, c'est-à-dire d'exercer tensions et pressions sur vos os. Car les os, comme les muscles, deviennent plus durs lorsqu'ils sont sollicités. Ainsi, courir renforce vos os alors que nager n’a pas d’effet. Lorsque vous êtes couché dans votre canapé, ils ramollissent.

Les 8 règles alimentaires les plus importantes pour un bon régime alimentaire

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Pourquoi préférer le lait d'amande ?



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mardi 29 octobre 2013

Deux boucliers pour la santé de vos yeux

Deux boucliers pour la santé de vos yeux

La lutéine et la zéaxanthine sont des composés appelés xanthophylles qui, dans la nature, servent à absorber la lumière excessive qui risquerait d'abimer les plantes, eparticulier les rayons hautement énergétiques de la lumière bleue solaire.

Chez l'être humain, la lutéine et la zéaxanthine alimentaires se concentrent, sans qu'on sache exactement comment, dans la
macula de l'œil.

Elles semblent avoir une puissante fonction antioxydante pour protéger les cellules de l'œil contre les effets destructeurs des radicaux libres, en particulier contre la
dégénérescence maculaire :

  • des recherches publiées dans Nutrition & Metabolism ont conclu que la lutéine et la zéaxanthine augmentent la densité optique des pigments maculaires dans l'œil chez la majorité des sujets. Ces pigments maculaires sont considérés comme protecteurs contre la dégénérescence maculaire ;
  • des études publiées dans les revues scientifiques American Journal of Epidemiology, Ophthalmology and Archives of Ophthalmology ont constaté qu'un taux plus élevé de lutéine et de zéaxanthine dans le régime alimentaire est associé à une moindre incidence de la dégénérescence maculaire ;
  • deux études publiées dans la revue Investigative Ophthalmology and Visual Science ont constaté que les yeux contenant le niveau le plus élevé de pigments maculaires étaient moins susceptibles d'avoir ou de développer une dégénérescence maculaire ;
  • dans un article de recherche publié dans la revue Archives of Biochemistry and Biophysics en août 2010, les auteurs de l'étude ont conclu que la lutéine et la zéaxanthine filtrent la lumière à courte longueur d'onde et préviennent ou réduisent la formation des radicaux libres dans l'épithélium pigmentaire rétinien et dans la choroïde (la cuche vascularisée de l'œil). Ils suggèrent également qu'un mélange de xanthophylles est plus efficace qu'un seul, à même concentration.
  • Agit aussi contre la cataracte

    En plus de protéger la rétine, la lutéine et la pourraient aussi réduire le risque de cataracte.

    De récentes études publiées dans la revue
    Archives of Ophthalmology ont conclu qu'un régime alimentaire riche en ces deux composés ainsi que d'autres caroténoïdes était associé à un risque plus faible de cataracte chez les femmes.

toujours sur la sante.

toujours sur la sante.